L’Université de Sidi Bel Abbès, faculté des Sciences Economiques et de gestion, a organisé un important séminaire international (23/24 juin 2009) relatif à la problématique du transfert de technologie, auquel ont participé d’éminents économistes algériens de l’ensemble du territoire national, marocains, tunisiens et de France . Ayant eu l’honneur de présider la première séance de la matinée du 23 juin, voici aimables lecteurs mon intervention sous forme de questions-réponses afin de faciliter la compréhension.
Question 1- Qu’es ce d’abord le transfert de technologie ?
Selon l’OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle « le transfert technologique est le processus désignant le transfert formel à l’industrie de découvertes résultant de la recherche universitaire et la commercialisation de ces découvertes sous la forme de nouveaux produits et services » []. [Pour la recherche académique, le transfert de technologie est une opération qui consiste à transmettre les connaissances issues d’une recherche, formalisées ou non sous forme de brevet(s) ou de droits de propriété déposés, à un autre centre de recherche, public ou privé, destiné à les poursuivre à des fins de développement industriel ; ou à transformer la recherche en innovation industrielle, en cédant ses découvertes à une société de droit public ou privé.
Si l’on se limite à l’industrie, un transfert de technologie consiste à vendre, par contrat, à un acquéreur, les droits d’utilisation d’une technique, d’un procédé, d’un produit (bien marchand ) dont on est propriétaire, ainsi que le savoir-faire nécessaire à sa production industrielle. Le propriétaire de la technologie reste donc propriétaire, et l’acquéreur est contractuellement limité à un marché (limites géographiques, type de clientèle, volumes, par exemple) et soumis à des contraintes de diffusion (l’acquéreur ne peut pas lui même transférer la technologie). Comme on ne doit pas confondre un transfert de technologie avec une cession de licence, le transfert de technologie incluant la communication d’un savoir faire adapté au contexte de l’acquéreur.
Question 2 – Quelles sont les différentes formes de transfert de technologie ?
Nous pouvons classer cela en différentes formes d’ailleurs souvent complémentaires. D’abord, la diffusion des connaissances, parfois nommée diffusion et transfert de connaissances, qui est une discipline pratiquée par les centres de recherche à des fins d’information des organismes publics, des entreprises. Cette diffusion est pratiquée lors de congrès, par des publications constituant une des sources d’information de la veille technologique, veille qui permet de surveiller l’évolution des connaissances, du savoir-faire, de la faisabilité et des inventions dans un domaine et ses environnements de développement. Mais à proprement parler la veille technologique n’est pas un transfert de technologie mais facilite le transfert. Vient suite le siphonage technologique qui consiste à déterrer les projets somnolents dans les laboratoires de recherche, les universités, qui n’ont pas trouvé de débouchés industriels, pour les promouvoir à fin de créations d’entreprises.
Une autre méthode de transfert souvent utilisé dans l’industrie pour faciliter la maîtrise du savoir faire est le recrutement des cadres et des spécialistes d’une technologie. C’est une des activités des chasseurs de têtes, des cabinets de recrutement ou parfois cela débouche sur l’espionnage industriel si les bénéficiaires des informations savent les exploiter. Il n’y a pas véritablement de phase de formation, sauf si la transmission d’informations comprend des éléments didactiques. Egalement on peut citer comme facilité de transfert dans une première phase la rétro-engénierie appliquée dans l’enseignement technique,la contrefaçon ou piratage (souvent prohibée selon les clauses de l’OMC qui a introduit la protection de la propriété intellectuelle qui consiste à la base en une copie débouchant parfois sur une acquisition du savoir faire, par la méthode des tâtonnement. Enfin nous avons le transfert partiel de technologie à travers la licence de production accordée à l’acquéreur mais exclut certaines technologies (la protection du secret d’un savoir-faire).
Question 3 Le savoir élément fondamental du transfert de technologie
Le bon management a besoin de ses connaissances et ses compétences (le Knowledge Management) qui stratégique pour chaque entreprise qui veut continuer à réussir. Le management des connaissances s’appuie sur les leviers de succès à savoir , les connaissances incorporées dans les produits et services ;les connaissances et compétences humaines au sein de l’entreprise (le capital humain) ;les connaissances contenues dans les processus (la structure interne) ; la mémoire organisationnelle ; la mémoire transactionnelle et enfin les connaissances en tant que biens immatériels( capital intellectuel). Car face à la pression de la concurrence par l’innovation, au développement de produits sur-mesure et de technologies de plus en plus complexes, à la production de services de plus en plus personnalisés, le travail demandé aux salariés n’a plus rien d’immédiat. De plus en plus, les directions d’entreprises demandent aux salariés de produire la connaissance de leur propre travail. Cette production de connaissances repose sur des formes d’engagement et d’implication qui font jouer un rôle central à l’initiative, à l’intuition, aux jugements,( la fameuse boitte à outils japonaises source d’innovation par le collectif des travailleurs ) mais aussi aux capacités des individus et plus largement aux « savoirs sociaux » Comme le note avec pertinence le sociologue Ian Vásquez, je cite « cela s’inscrit dans le cadre de la dynamique historique du capitalisme. Les « savoirs sociaux » sapent les bases technologiques, organisationnelles et institutionnelles du capitalisme industriel en opérant de l’intérieur une ouverture radicale de la propriété à des formes sociales d’organisation et de gestion de la production plus ouvertes, plus libres et plus épanouissantes. Cette ouverture traduit la nécessaire rupture avec les formes de gouvernance centralisées, disciplinaires et mutilantes héritées de l’ère fordienne. »
Aussi, le capital se socialise dans différents dispositifs techno-organisationnels influant dans le rapport des individus au travail. Cependant les enquêtes montrent clairement que cette extension des savoirs sociaux s’accompagne de nouvelles formes de segmentation (qualifiés/non qualifiés ; mobiles/immobiles ; jeunes/vieux ; homme/femme et d’un partage des activités et servies qui deviennent de plus en plus marchands (délocalisation avec l’informatique en Inde l’électronique au Japon, Coréee du Sud ect….C’est la résultante de la nouvelle configuration de la division internationale du travail, produit de l’évolution du développement du capitalsime, la mondialisation processus historique non encore achevée surtout avec la prise en compte du nouveau défi écologique technologique.
Cette approche socio-culturelle qui rend compte de la complexité de nos sociétés dont le transfert de technologie en est l’aspect apparent doit beaucoup aux importants travaux sous l’angle de l’approche de l’anthropologie économique de l’économiste indien Nobel Amartya SEN où d’ailleurs selon cet auteur il ne peut y avoir de développement durable sans l’instauration de l’économie de marché concurrentielle et d’une véritable démocratie solidaires qui seule permet à la fois la tolérance,la confrontation des idées contradictoires utiles et donc l’épanouissement des énergies créatrices.
Encore que je voudrai nuancer toute vision tranchante, au vu des expériences historiques, la démocratie étant le but suprême. Cependant, il s’agit de ne pas confondre Etat de droit et démocratie et vouloir plaquer des schémas importés sur certaines structures sociales. Car l’enseignement universel que l’on peut retirer de l’Occident- est qu’il n’existe pas de modèle universel. Cependant lorsque le droit ne fonctionne pas, rien d’autre ne fonctionne avec les risques d’autoritarisme et d’abus qui pénalisent surtout les couches les plus défavorisées. Le droit de la propriété est essentiel et l’intégration de la sphère informelle est cruciale si on veut créer une économie de marché et l’Etat de droit qui, pour le moment, n’existe pas dans la plupart des pays du Tiers Monde.
C’est que nous avons assisté à une économie de marché, un Etat de droit c’est-à-dire le respect des règles mais pas de démocratie au départ en Amérique Latine et celle du Chili, venue à travers Pinochet. Il en est de même à Singapour ou en Corée du Sud. Mais je ne crois pas que cette construction soit soutenable à travers le temps sans la démocratie. Car elle ne pourra durer du fait, qu’avec le temps, cette dynamique engendrera de nouvelles forces sociales avec de nouvelles exigences donc plus de liberté et de participation à la gestion de la Cité. Et la seule façon de se maintenir au temps d’une économie qui change continuellement, c’est d’avoir une relation avec l’environnement national et international, c’est-à-dire mettre en place progressivement les mécanismes véritablement démocratiques qui ont un impact sur l’accumulation des connaissances internes.
Question 4- Un lien dialectique entre transfert de technologie et la culture d’une manière générale
La culture nationale n’étant pas figée, mais évolutive fortement marqués par l’ouverture de la société sur l’environnement englobant l’ensemble des valeurs, des mythes, des rites et des signes partagés par la majorité du corps social est un constituant essentiel de la culture d’entreprise et du transfert technologique. Les expériences réussies du Japon, des pays émergents comme la Chine et l’Inde montrent que l’on peut assimiler la technologie sans renier sa culture. D’ailleurs le transfert est favorisé lorsque existe une meilleure compréhension des valeurs convergentes et divergentes qui s’établissent entre deux groupes et vouloir imposer ses propres valeurs, c’est établir une relation de domination qui limite le transfert. Aussi, la culture d’entreprise est un sous-produit de la culture nationale et par conséquent un ensemble de valeurs, de mythes, de rites, de tabous et de signes partagés par la majorité des salariés et un élément essentiel pour expliquer les choix stratégiques en renforçant les valeurs communes :exemple , les règlement de conduite , les descriptifs des postes, ainsi que par le système de récompense et de sanctions adopté. Pour que les salariés soient mobilisés, pour qu’ils s’identifient à leur entreprise et s’approprier son histoire. Tout cela facilite le transfert de technologie quine doit pas se limiter à l’aspect technique, mais également managériale, organisationnel et commercial ect .
Question 5-Le savoir faire est un élément essentiel de l’attractivité des investisseurs ?
En effet, le savoir avec la stabilité de l’environnement politique, économique et social sont déterminants selon l’ensemble des rapports internationaux, étant un élément déterminant du développement des Nations au du XXIème siècle avec la bonne gouvernance. Comme vous le constaterez à travers ce tableau la présence d’une main d’œuvre qualifiée vient en deuxième position.
Critères de l’attrait de l’investissement (note 1-10)
Proximité du marché des clients et des consommateurs …………….7, 9
Présence d’une main d’œuvre qualifiée …………………………… 7,5
-la sécurité de l’environnement politique, économique e social …… 7,5
-infrastructures de transport et logistique…………………………… 7,5
-infrastructures de télécommunication……………………………… .7,2
-coût de la main d’œuvre…………………………………………… 6,8
-disponibilité et prix du foncier- immobilier……………………… 6,7
-niveau es charges fiscales de l’entreprise………………………… 6,7
-qualité des conditions de vie……………………………………… 6,1
-la langue, les cultures , les valeurs………………………………… 5,9
-la possibilité d’obtenir des aides et des subventions
ou des soutiens publics…………………………………………… 5,4
(Source Cnuced rapport 2006)
L’indice de développement humain ou IDH développé en 1990 par l’économiste pakistanais Mahbub ul Haq et l’économiste indien, prix Nobel d’économie Amartya Sen traduit l’importance du développement humain . L’IDH est un indice composite, compris entre 0 (exécrable et 1 (excellent), calculé par la moyenne de trois indices.
Le premier aspect ( A) quantifie la santé] /longévité (mesurées par l’espérance de vie à la naissance), qui permet de mesurer indirectement la satisfaction des besoins matériels essentiels tels que l’accès à une alimentation saine, à l’eau potable, à un logement décent, à une bonne hygiène et aux soins médicaux adopté par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en 1990. Il est plus fiable que l’indicateur précédent utilisé, le PIB par habitant, qui ne donne pas d’information sur le bien-être individuel ou collectif quantifiant que la production économique. En 2002, la Division de la population des Nations Unies a pris en compte dans son estimation les impacts démographiques de l’épidémie du sida pour 53 pays, contre 45 en 2000.
Le deuxième aspect (B) est le savoir ou niveau d’éducation mesuré par le taux d’alphabétisation des adultes (pourcentage des 15 ans et plus sachant écrire et comprendre aisément un texte court et simple traitant de la vie quotidienne) et le taux brut de scolarisation (mesure combinée des taux pour le primaire, le secondaire et le supérieur). Il traduit la satisfaction des besoins immatériels tels que la capacité à participer aux prises de décision sur le lieu de travail ou dans la société.
Le troisième aspect ( C) est le niveau de vie (logarithme du produit intérieur brut par habitant en parité de pouvoir d’achat), afin d’englober les éléments de la qualité de vie qui ne sont pas décrits par les deux premiers indices tels que la mobilité ou l’accès à la culture donnant ainsi IDH = A + D + E/divisé par trois ( 3). A l’avenir il devrait inclure le taux de participation de la femme, signe du développement, à la gestion de Cité et des indicateurs environnementaux et démocratiques dont la liberté de la presse et les indices de corruption. Les derniers rapports du PNUD montrent que l’Algérie est classée à la 102ème position sur un total de 177 pays, améliorant timidement sa position par rapport à 2005/2006 (103ème) au niveau de l’indice du développement humain mais pour avoir la valeur réelle, il faudrait soustraire du PIB la part des hydrocarbures. Car les enquêtes sur le terrain montrent clairement l’effritement du niveau scolaire, ayant plus de chance d’être chômeurs au fur et à mesure que l‘on gravite dans la hiérarchie scolaire, des sureffectifs dans les classes et amphithéâtres, des déperditions croissantes du primaire, secondaire au supérieur,une gestion défectueuse des établissements scolaires avec des bâtiments délabrés et un environnement sans âme. Dans ce cadre, comment ne pas rappeler que le nombre de chercheurs par habitant est de 236 en Algérie, 540 en Tunisie et 2.000 aux USA, la norme internationale selon l’Unesco étant de 600, que la mensualité d’un professeur et maître de conférences, en fin de carrière, est environ d’un tiers de celles de ses collègues marocain et tunisien, avec les nouvelles augmentations de 2008( moins du un tiers par rapport au salaire d’un simple député ou sénateur ) et 80% de ce montant en retraite, sans compter les conditions de travail bien plus meilleures et surtout la considération (statut de l’élite au niveau de la société en Algérie dévalorisé).
Nous ne parlerons pas des enseignants du primaire et secondaire encore plus dérisoire. Quant au budget de la recherche par rapport au PIB, il est, selon l’Unesco pour 2006 de 0,36% alors qu’il est de 1% pour la moyenne Afrique, 2% pour les pays asiatiques et 3 à 4% pour les pays occidentaux. Comment alors vouloir faire revenir les cadres à l’étranger qui sont attentifs au sort de leurs collègues au niveau local.
En ce qui concerne le système de santé, inclus également dans le calcul de l’indice, le rapport du CNES fait une analyse globale quantitative, loin des réalités, en ignorant des aspects qualitatifs fondamentaux. Bien qu’existe des compétences avérées,(mais est ce que le professeur de médecine a-t-il un réel pouvoir ?) la gestion du système de santé est défectueuse, bon nombre algériens prenant en charge souvent médicaments,couvertures, et nourriture ),Paradoxalement certains à faibles revenus , se dirigent vers des cliniques privées n’ayant pas de relations de clientèles.
En bref, à la lumière de toutes les expériences mondiales, il ne peut y avoir aucun développement durable sans la revalorisation de l’élite du pays dont les bienfaits sur toute société ne peuvent se faire sentir qu’à moyen et long terme loin des indicateurs économiques de court terme. A ce titre il faudrait séparer nettement la sphère économique de l’administration et des services collectifs (relevant des outils de la rationalisation des choix budgétaires et non des indicateurs classiques de productivité valables uniquement pour l’entreprise), soumis certes à des logiques à la fois différentes mais complémentaires, le but étant de maximiser la fonction du bien être collectif de la population algérienne, le nouveau statut du fonctionnaire rentrant dans le cadre du nouveau rôle de l’Etat en économie de marché. Comment ne pas rappeler que les grands économistes classiques ont montré que le fondement de la création de plus value est le travail et l’intelligence, que la masse salariale dans le PIB dans les pays développés fluctue entre 45/60%, au niveau du Maroc et de la Tunisie le ratio dépasse 30% contre environ 20% en Algérie pour 2005 contre plus de 28% en 1991. Aussi, le passage à l’économie de marché qui s’est traduit par l’ouverture du marché algérien aux produits et investissements étrangers, avec l’avènement de la société de l’information ( le monde étant devenu une maison de verre avec la révolution des télécommunications – Internet et de l’économie de la connaissance impose à l’économie algérienne (État et entreprises) une surveillance active de son environnement national et international .
Question 6- Le changement perpétuel de cadre juridique ne bloque t-il pas le transfert de technologie en Algérie ?
D’une manière générale, selon les textes en vigueur, les entreprises économiques publiques algériennes sont des sociétés commerciales dans lesquelles l’Etat ou tout autre personne morale de droit public détient, directement ou indirectement, la majorité du capital social, le patrimoine est cessible, aliénable conformément aux règles de droit commun et la création, l’organisation et le fonctionnement obéissent aux formes propres aux sociétés de capitaux prévues par le code de commerce. Mais dans la pratique existent souvent des interférences politiques. De cette situation il est utile de rappeler que de l’indépendance politique à nos jours, l’économie algérienne a connu différentes formes d’organisation des entreprises publiques.
Avant 1965, la forme d’autogestion était privilégiée ; de 1965 à 1980, nous avons de grandes sociétés nationales et de 1980 à 1988, nous assistons à une première restructuration découpant les grandes sociétés nationales. Comme conséquence de la crise de 1986 qui a vu le cours du pétrole s’effondrer, des réformes timides sont entamées en 1988 : l’Etat crée 8 fonds de participation qui étaient chargés de gérer les portefeuilles de l’Etat. Comme conséquence de la cessation de paiement en 1994 (avec le rééchelonnement), en 1996, l ‘Etat crée 11 holdings en plus des 5 régionaux avec un Conseil national des privatisations ; en 2000, nous assistons à leur fusion en 5 mega holdings et la suppression du Conseil national des privatisations ; en 2001, nouvelle organisation et l’on crée 28 sociétés de gestions des participation de l’Etat (SGP) en plus des grandes entreprises considérées comme stratégiques et en 2004, ces SGP sont regroupées en 11 et 4 régionaux. Lors de différents Conseils de gouvernements tenus durant toute l’année 2007, une nouvelle organisation est proposée par le ministère de la Promotion de l’Investissement, ( les deux grandes sociétés hydrocarbures Sonatrach et Sonelgaz, régies par des lois spécifiques n’étant pas concerné), articulée autour de quatre grands segments : des sociétés de développement économique qui relèvent de la gestion exclusive de l’Etat gestionnaire ; des sociétés de promotion et de développement en favorisant le partenariat avec le secteur privé international et national ; des sociétés de participation de l’Etat appelées à être privatisées à terme ; et enfin, une société chargée de la liquidation des entreprises structurellement déficitaires. Courant février 2008, cette proposition d’organisation, qui n’a pas fait l’unanimité au sein du gouvernement et certainement au niveau de différentes sphères du pouvoir, est abandonnée et une commission dont les résultat ne sont pas connus à ce jour est créée pour déterminer la future organisation du secteur public économique la ventilation des différents sociétés de participation de l’Etat (SGP) qui relèveraient soit de la tutelle de chaque ministère ou au Ministère de l’investissement ce qui suppose de revoir sa dénomination puisqu’un décret gouvernemental ne peut remplacer un décret présidentiel.
Ces changements d’organisation périodiques démobilisent les cadres du secteur économique public, et même les investisseurs locaux et étrangers montrant clairement la dominance de la démarche administrative et bureaucratique au détriment de la démarche opérationnelle économique assistant à un gaspillage des ressources financières et à un renforcement de la dynamique rentière et bloque tout trasnfert de technologie. Car le blocage essentiel de l’investissement local et étranger est le terrorisme bureaucratique qui se nourrit du manque de visibilité et de cohérence dans la réforme globale. En effet, cette situation est imputable fondamentalement au manque de visibilité et de cohérence dans la démarche de la réforme globale (absence de consensus politique et neutralisation des rapports de force) n’ayant jamais abordé une manière claire le futur rôle de l’Etat face aux mutations tant internes qu’internationales.
En effet , les enjeux futurs étant essentiellement économiques, base de tout pouvoir, et comme dans tous les pays en transition la société algérienne se trouve naturellement confrontée à deux tendances lourdes, avec au milieu une majorité « le marais » qui ne comprend pas les enjeux, qui seront entre 2009/2015 essentiellement économiques, entre les acteurs défavorables et les acteurs favorables aux réformes d’où l’importance des dossiers éminemment politiques comme celui des hydrocarbures, lieu de la production de la rente, du système financier, lieu de distribution de la rente, et celui du partenariat-privatisation , couplé avec celui d’un système socio-éducatif performant ,lieu de la production de la plus value qui en dynamique engendrera de nouvelles forces sociales soit rétrogrades si l’on s’oriente vers un nouveau monopole privé, soit porteuses de progrès si l’on instaure une totale transparence pour une économie de marché véritablement concurrentielle. Aussi, la tendance rentière consiste à gérer le dossier des réformes selon une vision bureaucratique à partir d’injonctions administratives reposant sur des relais administratifs – le bureau, nécessaire dans toute société, mais à la différence des pays développés analysés par Max weber, étant un facteur bloquant qui participe pour plus de 60% au blocage de l’investissement utile. Cela se traduit objectivement auprès des observateurs nationaux et internationaux par un immobilisme, oubliant que le monde ne nous attend pas et que l’Algérie ne vit pas dans un îlot isolé et que les discours triomphalistes démagogiques sont sources de névrose collective. Le bilan dressé à partir des documents officiels, largement diffusés, montre les limites de cette démarche qui peut conduire à un échec programmé, du fait que, pour masquer cet échec, l’on réalise des replâtrages organisationnels et l’on invoque la bonne santé financière, résultat de facteurs exogènes et non du travail et de l’intelligence.
En fait, cette démarche, sous l’apparence d’un slogan techniciste, sous-tend elle-même une vision politique et économique, reposant sur l’ancienne vision culturelle : la nécessité du primat de l’offre par le biais de l’entreprise publique à travers le rôle de l’Etat investisseur et gestionnaire, déformant la pensée keynésienne, dont le relais par la relance de la demande globale (investissement et consommation) à travers le déficit budgétaire ciblé donne le primat aux investisseurs privés dans la réalisation des projets avec un rôle stratégique à l’Etat régulateur. Il faudra donc s’inscrire dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux ( sa place naturelle est dans l’espace euro méditerranéen tout en n’oubliant pas le continent Afrique) ,l’Algérie étant liée par un Accord pour une zone de libre échange avec l’Europe applicable depuis le01 septemrbre2005, désirant adhérer à l’organisation mondiale du commerce(OMC) qui constituent un choix stratégique inscrit dans le programme du Président de la République et qui a un impact sur toute la future politique socio-économique 2009/2014. Or, force est de constater qu’ au moment ou les entreprises grandes et PMI/PME s’organisent en réseaux correspondant à une phase historique où l’entreprise tend à se concentrer sur ses métiers de base en externalisant bon nombre d’activités secondaires, où l’industrie manufacturière connaît une crise rarement égalée au niveau mondial,il y a lieu d’éviter des expérimentations théoriques avec des coûts faramineux pour le pays, l’expérience de la Corée du Sud par exemple ayant correspondu à une certaine phase historique.
Après quatre essais négatifs de restructuration de 2000 à 2009 cela ne peut que conduire le pays à l’impasse faute de vision stratégique tenant compte tant des mutations internes que mondiales et surtout face à la crise actuelle qui préfigure un bouleversement mondial entre 2009/2015 (un exemple la généralisation des voitures hybriques et électriques, nouvelles normes de construction économisant l’énergie , horizon 2015/2020, le transport représentant plus du 1/3 de la con sommation d’hydrocarbures dans le monde et avec la construction plus de 60% ).
Question 7- Cette faiblesse du dépérissement du tissu productif en Algérie n’explique t-elle pas que le taux de croissance n’est pas proportionnel à la dépense publique et pourra-t-on créer entre 20009/2014, 200.000 PME/PME et trois ( 3) millions d’emplois ?
Effectivement l’Algérie importe presque tout et n’exportant presque rien sinon les hydrocarbures à l’état brut ou semi brut. L’Algérie compte au 01 janvier 2009 35 millions d’habitants. Dans 20 ans au moment où la tendance à l’épuisement des hydrocarbures commencera à se manifester, elle comptera près de 50 millions. Un enfant de 10 ans aujourd’hui aura 30 ans.
Que deviendra le pays si l’on’ a pas préparé dès maintenant l’ère hors hydrocarbures ? Les compétences algériennes existent et s’épanouissent à l’étranger. IL faut donc créer le cadre propice. Or, le rapport en date du 22 avril 2009 du FMI et du 14 mai 2009de l’OCDE , outre qu’il révise à la baisse la croissance de l’économie mondiale qui ne devrait retrouver son niveau antérieur à la crise que dans trois à quatre années entre 0 et 1% en 2010, calculant le taux de croissance par rapport à l’année antérieure 2009 qui est négative, donc pas avant 20013/2014 (c’est comme un corps gravement malade,la convalescence prend du temps), et ce sous réserve que les thérapeutiques s’avèrent efficaces, influant sur la demande d’hydrocarbures, dont les recettes en devises sont de 98%, est inquiétant pour l’Algérie pour trois raisons fondamentales,pensant fermement que certains responsables ont induit erreur le Président de la république :
– Première raison, la croissance de la population active, c’est-à-dire que le flux annuel de demandes d’emplois et une réduction du taux de chômage actuel implique un taux de croissance selon l’avis unanime des organismes internationaux entre 7/8% sur plusieurs années cumulées, taux d’ailleurs confirmé officiellement à maintes reprises par le gouvernement algérien, pour atténuer à terme les tensions sociales. En effet la population en âge de travailler augmente chaque année de près de 3,4%. La pression sur le marché du travail est le fait des jeunes qui représentent 50% de la population active. La production et les exportations hors hydrocarbures y compris les services marchands, liées à l’approfondissement de la réforme globale sont la condition sine qua non pour la création d’emplois durables existant d’ailleurs un sureffectif au niveau des administrations et de certaines sphères économiques étatiques en comparaison avec des pays semblables.
– Deuxième raison, le taux de croissance de 2,1% en 2009 et 3%en 2010, selon le FMI pour l’Algérie est extrêmement faible comparé à la dépense publique. Comparé aux dépenses sur la population, des pays similaires en voie de développant dépensant le 1/3 de l’Algérie ont des taux de croissance plus importants. Ces dépenses ont été rendues possible essentiellement grâce aux recettes exceptionnelles des hydrocarbures entre 2007/2008 dont le cours moyen pour 2007 a été de 75/77 dollars et 100/110 dollars pour 2008. Qu’en sera-t-il si le cours stagnent à 50/55 dollars ou encore moins entre 40/45 dollars, Sonatrach et Sonelgaz absorbant pour ses nouveaux investissements entre 2009/2013, à un cours de 50/60 dollars avec 50% de ses recettes des hydrocarbures et plus de 60% pour un cours entre 40/50 dollars. Comme cela rendrait non rentables certains projets gaziers et pétrochimiques hautement capitalistiques alors que dans d’autres pays, elles traversent une crise de demande bien que déjà amorties.
Troisième raison. Il existe des lois économiques universelles applicables à tous les pays : le taux d’emploi dépend du taux de croissance et des structures des taux de productivité. On ne crée pas des emplois par des lois et décrets : c’est l’entreprise qui crée l’emploi. Il s’ensuit qu’avec un taux de croissance de 3%, l’Algérie évitera les licenciements massifs, comme cela se passe de par le monde (plus de 20 millions en Chine depuis la crise). Or, Sonatrach ne créant pas d’emploi est déjà en sureffectifs, pour créer trois millions d’emplois, il faudra un taux de croissance entre 2009/2013 de 6/7% minimum par an. Avec les taux de croissance 2/3%, l’on pourrait créer moins de 50% du programme à moins que le gouvernement ait des solutions innovatrices loin des actions de distribution de salaires fictifs au nom de la solidarité ou des milliers de jeunes s’adonnent temporairement à désherber les routes ou à faire et refaire des trottoirs. Aussi, il y a donc risque de tensions sociales croissantes en cas d’amenuisement des ressources financières, les dépenses 2008/2009 étant à hauteur de 78 dollars le baril selon le FMI ,ne posant pas de problèmes pour deux années 2009/2010 (mais que sont 140 milliards de dollars de réserves de change ,une goutte dans l’océan des bulles financières mondiales dont les pertes en sous capitalisation sont estimées depuis la crise à plus de 52.000 milliards de dollars fin février 2009, et ce n’est que provisoire) du fait que les tensions budgétaires devaient se manifester, si le cours du pétrole est entre 55/60dollars courant 2012, et pour un cours entre 40/45 dollars fin 2010 début 2011. Et en raisonnant à prix constant un euro 1,30 dollar alors que nous assistons depuis début mai 2009 au dérapage du dollar qui affecte tant la valeur de nos importations (60% en euros) que nos réserves de change libellées en dollars. Avec en plus le risque d’un retour à l’inflation, principalement due à l’inefficacité de la dépense publique, vecteur de concentration des revenus au profit de couches spéculatives, qui ne peut qu’entraîner une détérioration plus poussée du pouvoir d’achat des Algériens et impliquant la hausse des taux d’intérêts des banques primaires, si elles veulent éviter la faillite, (ou à des recapitalisations de l’Etat) afin d’éviter de décourager l’investissement productif. Cependant existent des possibilités pour augmenter le taux de croissance en Algérie qui recèlent d’importantes potentialités malgré la crise, d’au moins deux points, supposant une nouvelle gouvernance stratégique des institutions et des entreprises. Cela suppose une profonde mutation systémique loin des intérêts de la rente. Je signalerai également que les infrastructures ne sont qu’un moyen ( ayant absorbé l’essentiel de la dépense publique en Algérie entre 2000/2008) ne sont qu’un moyen du développement( c’est l’entreprise qui créé la richesse permanente) et qu’il faille méditer l’expérience malheureuse de l’Espagne qui a misé sur ce segment qui a vu son économie s’effondrer car ayant négligé les technologies se fondant sur le savoir.
Question 8- Ou en est le bilan de l’agence nationale des investissements –ANDI qui devait favoriser le transfert technologique ?
Depuis leur création les agences gouvernementales d’investissement ont présenté des bilans loin de refléter la réalité , raisonnant toujours en termes de dépôts de dossiers mais jamais en termes de réalisations effectives , l écart durant ces 10 dernières années étant de plus de 80% pour les raisons évoquées précédemment ( bureaucratie).-Or, au moment où toutes les institutions internationales ( FMI, Banque Mondiale , CNUCED) annoncent une baisse de plus de 20 %des investissements direct étrangers dans le monde en 2008, les flux mondiaux d’investissements directs étrangers ayant atteint le montant de 1,4 trillion de dollars (1,05 trillion d’euros) en 2008, en baisse de 21% par rapport à 2007 , la chute devant être plus importante pour 2009, les instituts stratégiques arabes quant à eux prévoyant une contraction de plus de 60% des investissements projetés due à la perte en sous capitalisation de plus de 2500 milliards de dollars ( effets de la crise mondiale) et à une perte sèche dues aux placements hasardeux de plus de 500 milliards de dollars, voilà que le directeur général de l’ANDI, affirme le 19 janvier 2009 « que l’investissement en Algérie n’est pas touché par la crise financière ».Bien plus l’agence nationale de l’investissement (Andi) annonce pour 2008 un volume des investissements enregistrés en 2008 de 2 402 milliards de DA , le montant global des IDE en partenariat, en Algérie, étant passé de 145,7 milliards de DA en 2007, à 897,6 milliards de DA, le tout en 2008 avec 16 925 projets et la création de 196 754 postes d’emploi, C’est que le bilan de l’ANDI ne tient pas compte ni de l’impact de la crise mondiale qui verra inéluctablement une baisse de la demande tant locale qu’internationale, en contradiction d’ailleurs avec le récent séminaire international organisée les 17/18 janvier 2009 par l’Assemblée Populaire Nationale (APN) , rejoignant le diagnostic de l’ensemble des experts internationaux pour qui la crise mondiale est durable donc structurelle et non conjoncturelle et pourrait affecter sérieusement l’Algérie courant 2012,si la crie persiste au delà de 2013 ce qui est fort probable.
Par ailleurs ces déclaration récentes sont en contradiction avec le bilan dressé à la réunion du Conseil national de l’investissement (CNI), fin mai 2008 où il a été établi que sur 11 400 projets d’investissements nationaux et étrangers enregistrés en 2007 par l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI), pas moins de 8000 concernent un seul secteur plus de 70%: les transports de personnes et de marchandises. Et que sur les 11 400 projets agréées par l’ANDI » – donc ouvrant droit à d’importantes mesures de soutien de l’Etat- sont concentrés au niveau d’une dizaine de wilaya du nord du pays. Plus inquiétant, sur tous les dossiers présentés, seuls 136 sont des investissements étrangers se concentrant surtout au niveau BTPH et les services avec une rentabilité à court terme, et donc étant attiré par les réserves de change étant sur d’être payé. En résumé, les résultats des organismes chargés de l’emploi (ANDI l’ANSEJ autant que le CNAC-) sont mitigés malgré les nombreux avantages accordés, les deux premiers organismes ayant coûté au trésor public plus de 50 milliards de dinars ( bilan de mai 2008, beaucoup plus depuis ) pour couvrir les avantages fiscaux accordés aux investisseurs au titre de projets ANDI ou ANSEJ, puisque le nombre de projets réalisés inducteurs de valeur ajoutée et de création d’emplois à moyen et long terme est fortement limité. Aussi, si le nombre de projets déposé a pu augmenter durant le dernier semestre 2008, (passage de 11400 à 16925 projets), il est donc peu probable qu’entre juin 2008 et mai 2009, la tendance lourde ait été renversée.
Question-8- quelle conclusion ?
Toute analyse opérationnelle devra relier le processus de transfert e technologie tant aux nouvelles mutations technologiques au niveau mondial ( la crise actuelle devant entrainer un profond changement à la fois géo-politique, socio-économique , managériale et technologique horizon 2015/2020) que de la future politique du gouvernement ballottée entre deux forces sociales , la logique rentière épaulé par les tenants de l’import, et de la sphère informelle malheureusement dominante , et la logique entrepreneuriale. En fait la transfert de technologie ne saurait se imiter à l’aspect technique mais renvoie à l’organisation de la société algérienne d’une manière générale face aux mutations tant internes que mondiales. L’objectif stratégique est de redonner confiance en instaurant un Etat de Droit et une bonne gouvernance. Le passage de l’Etat de « soutien contre la rente » à l’Etat de droit « basé sur le travail et l’intelligence » est un pari politique majeur car il implique tout simplement un nouveau contrat social et un nouveau contrat politique entre la Nation et l’Etat, en fait la refondation de l’Etat. Concilier l’efficacité économique et une profonde justice sociale dans le cadre d’une économie ouverte, la maîtrise du temps étant le principal défi des gouvernants au XXIème siècle en cette ère de mondialisation irréversible , constitue en fin de parcours, le défi principal de l’Algérie.
En fait, cela implique que le pouvoir bienfaisant ou de bienfaisance inauguré comme contrat politique implicite par les tenants du socialisme de la mamelle afin de légitimer l’échange d’une partie de la rente contre la dépendance et la soumission politique et qui efface tout esprit de citoyenneté active, ce pouvoir doit céder la place à un pouvoir juste, justicier et de justice. C’est la norme du droit qui reprend sa place pour légitimer le véritable statut de la citoyenneté. Car, c’est seulement quand l’Etat est droit qu’il peut devenir un Etat de droit. Quant à l’Etat de droit, ce n’est pas un Etat fonctionnaire, qui gère un consensus de conjoncture, mais un Etat fonctionnel qui fonde son autorité à partir d’une certaine philosophie du droit d’un coté, et à partir d’une assimilation consciente des besoins présents de la communauté et d’une vision future de ses perspectives.
Dr Abderramane Mebtoul pour Algerie-Focus.com
NB- Abderrahmane MEBTOUL ancien émigré ayant effectué des études primaires, secondaires, une fraction du supérieur à Lille ( France) est Docteur d’Etat en Sciences Economiques ( 1974) diplômé d’expertise comptable de l’Institut supérieur de Gestion de Lille ( 1971), auteur de plus de 20 ouvrages et de plus de 500 conférences nationales et internationales est Expert International. Il a occupé les fonctions supérieures suivantes en dirigeants plusieurs audits d’intérêts nationaux : Président du Conseil Algérien des Privatisations(1996/2000) avec rang de Ministre délégué ,directeur central des Etudes Economiques , Premier Conseiller à la Cour des Comptes –Algérie- (1980/1983), conseiller des Ministères de l’Energie et des Industries ( 1974/1979- 1990/1995- 2000/2005) s’étant spécialisé surtout sur les audits relatifs à Sonatrach entre 1974/2005 , consultant à la présidence de la république 2006/2007, Expert au Conseil Economique et Social algérien depuis avril 2007 . Parallèlement, enseignant à l’Université d’Oran depuis 1974, il anime depuis 2007 les doctorats en management stratégique des entreprises et des institutions. Depuis 2007, il est un du rare économiste algérien à s’être spécialisé dans l’analyse de la crise mondiale et ses répercussions notamment sur l’économie algérienne par plus de 50 contributions et interviews au niveau national et international. Avec plus de 500 intellectuels opérateurs publics et privés, cadres ,il est membre fondateur de l’Association Algérienne de Développement de l’Economie de Marché – ADEM, dont il est président depuis 1992.