La nature a horreur du vide…
La banque Al Baraka d’Algérie ambitionne de se développer dans le micro-crédit et annonce l’assouplissement des conditions d’accès à ce crédit bancaire.
C’est ce qu’a déclaré le directeur général de la banque islamique El Baraka. Nacer Haidar qui a ajouté que l’opération se fera en partenariat avec la société suisse Fides, afin de permettre une grande présence de la Banque dans le financement des projets.
Avec un capital bancaire de 2.5 milliards de dinars, la part de la banque est estimée à 1.8 % du marché bancaire global, et 15 % du marché privé. Sur la question d’une éventuelle augmentation du capital de la Banque, M. Haidar a annoncé qu’Al Baraka Bank a fait une demande d’élévation de son capital à près de 3.5 milliards de dinars auprès de la Banque d’Algérie.
En outre, la filiale d’Al-Baraka Banking Group (Bahreïn) a enregistré des résultats financiers en Algérie pour le premier semestre 2008, avec des revenus nets en croissance de 102 % par rapport à la même période de l’année précédente, soit l’équivalent de 16,5 millions de dollars de gain.
Cette banque leader pour ce que l’on appelle communément la banque Hallal compte bien profiter de la frilosité de la clientèle pour agrandir sa présence sur le marché algérien déjà grandement fragilisé par le tabou « prêt avec intérêts » ajoutez à cela un temps de réponse tant aux particuliers qu’aux professionnels pour une demande de prêts qui bat toute la concurrence, cela vous fait in fine une banque présente avec des parts de marché non négligeables au vu des investissement consentis.
Quelques réflexions sont lancées à ce propos comme ce forum sur les perspectives de la finance islamique organisé à Alger, par la société française Isla Invest Consulting lors de son passage.
Cette rencontre, dédiée aux institutions bancaires et financières du pays, s’attellera, selon ses promoteurs, à trouver les voies et moyens à même de faire d’Alger « le hub de la finance islamique » de demain. Les participants au forum auront à débattre, entre autres, des potentialités du marché algérien et des défis à relever, notamment en termes d’adaptations réglementaires, fiscales et surtout de formations.
Comment réagiront les cinq sœurs détentrices des 85% du marché algérien ? S’adapteront-elles à ce phénomène à la mode qui nécessite une mobilité ainsi qu’une réactivité considérables? Ou iront-elles vers l’éternelle arlésienne « cache misère » de l’amélioration des services ?
Une chose est sure leurs parts de marché fondent comme neige au soleil, ces dernières ne pourront plus se protéger par des décisions politiques, longtemps.
En attendant, deux banques, Abu Dhabi Islamic Bank et KFH ont déposé leur demande d’agrément. Les banques islamiques s’intéressent de plus en plus au marché algérien. Outre Al Baraka Algérie, présente depuis de nombreuses années, Al Salam Bank qui vient d’être agréée s’y installe pour un démarrage d’activité d’ici à la fin de l’année en cours.
Rad Elyas