Des volleyeurs appartenant à six clubs de l’élite, le championnat national de division Une, ont boycotté la journée de vendredi. Trois matchs sur quatre prévus n’ont pas eu lieu. Et pour cause, ces joueurs réclament l’annulation de l’article 6 du décret exécutif N. 15-74 du 16 février 2015, relatif aux statuts types des clubs sportifs amateurs qui prévoit des sanctions à l’encontre des dirigeants qui payent les salaires des joueurs à partir des subventions de l’Etat.
Pour les présidents des clubs des disciplines sportives collectives, le handball, le volley-ball et le basket-ball, la mise en application de cette article va forcément entraîner la mort des sports collectifs étant donné que même dans le sport amateur, il n’y a pas un joueur qui accepterais de porter les couleurs d’un club sans contrepartie. Et comme la quasi-totalité des clubs ne vivent que des subventions étatiques, cela poserait un sérieux problème. Une commission regroupant des représentants de certains clubs et des responsables du Ministère de la jeunesse et des sports a été installée récemment. Elle devra tenir une réunion dimanche ou lundi. Elle est censée revoir ce décret. Dans le cas où une solution n’est pas rapidement trouvée, le mouvement de grève va s’étendre à d’autres disciplines. Le Ministre des Sports, Ould Ali El Hadi, fera face à une véritable crise.
Quoi qu’il en soit, ce problème renseigne sur la manière avec laquelle les cadres des départements ministériels élaborent des lois. Aucune consultation n’est menée avec les concernés. C’est pour cela que ces derniers se retrouvent gérés par des textes de loi qui sont en déphasage total avec la réalité du terrain.
Elyas Nour
