En ce qui concerne les crédits à l’économie, le document de la Banque d’Algérie a constaté que la liquidité ample des banques a permis la poursuite de leur expansion en 2008, notamment pour le financement des investissements productifs.
Dans ce contexte, les crédits accordés aux entreprises privées et ménages en 2008 représentent 54% de la totalité de ces dotations contre 46% distribués aux entreprises publiques. Les grands projets d’investissement des entreprises publiques dans les secteurs de l’énergie et de l’eau ont, quant à eux, bénéficié des financements accordés par les banques publiques.
Pour leur part, les crédits hypothécaires ont progressé de 16,5% en en 2008 à 127 milliards DA contre 109 milliards DA en 2007, a-t-on noté. Concernant l’amélioration de la gestion par les banques des risques de crédit, la Banque d’Algérie a entrepris en 2008 la réalisation d’une nouvelle Centrale des risques qui sera «plus performante, pourvue de fonctionnalités plus étendues que celles de la centrale existante et avec un compartiment intégrant l’ensemble des crédits aux ménages».
En matière de supervision des banques, les missions d’inspection conduites par la Banque d’Algérie ont procédé à l’évaluation du dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme au niveau de cinq (5) banques et établissements financiers, tandis qu’un contrôle-test complet en la matière a été effectué au niveau d’une autre banque. De plus, a-t-on poursuivi, les opérations de contrôle de change a posteriori ont été largement étendues en 2008 «confortant les contrôles sur pièce en la matière et qui sont de facto des contrôles permanents». A propos de la gestion de l’excès, devenu structurel, de liquidité du système bancaire, la Banque d’Algérie «a maintenu le même niveau d’intervention sur le marché monétaire au moyen de reprise de liquidité à maturité de sept (7) jours et trois (3) mois, comparativement au second trimestre 2007. La politique monétaire menée par la Banque d’Algérie en 2008 a permis «d’absorber de manière effective l’excès de liquidité sur le marché monétaire et de maîtriser l’inflation», a souligné le rapport.
N.A.
Avec Le Financier