Algérie. Panaf 2009, c’est parti !

Redaction

Le deuxième Festival culturel panafricain (Panaf 2009) débutera aujourd’hui avec une parade à Alger et s’étalera jusqu’au 20 juillet avec la participation de quelque 8.000 jeunes représentants 51 pays africains.

Cette manifestation qui se tient sous le thème «l’Afrique, renouveau et renaissance», sera une opportunité pour la jeunesse africaine de faire étalage de la culture et du patrimoine du continent noir. Ce sera également une occasion pour cette jeunesse de raffermir l’amitié et la fraternité entre les peuples et faire connaître les valeurs, les traditions et les civilisations du continent. Pour le succès du Panaf, les autorités algériennes ont réuni toutes les dispositions nécessaires, concernant le transport que l’hébergement des festivaliers ou encore les espaces qui abritent les différentes activités culturelles, à Alger comme dans les autres wilayas.

Les différentes manifestations programmées portent sur la littérature, les arts, la musique, le théâtre, le cinéma et le patrimoine. La cérémonie d’ouverture aura lieu le 4 juillet par une grande parade durant laquelle des troupes folkloriques sillonneront des rues et places publiques d’Alger, alors que la cérémonie officielle se déroulera le 5 juillet, fête de l’Indépendance, à la coupole du complexe sportif Mohamed-Boudiaf, et sera marquée par un méga-concert conçu par le chorégraphe algérien mondialement reconnu Kamel Ouali. Le festival sera marqué par l’animation de dizaines de conférences traitant de thèmes liés à la période coloniale et la lutte des peuples africains pour leur indépendance. Parmi ces thèmes, les tragédies du colonialisme en Afrique, l’Afrique et sa lutte armée au niveau continental, l’Algérie, de la diplomatie militante au NEPAD, ou encore l’Afrique, la femme et le développement.

Le festival sera également une opportunité pour honorer les stars qui ont pris part à la première édition d’Alger en 1969, dont Mama Africa, Miriam Makéba, ainsi que Boudjemia Merzak, Boualem Hamani et le parolier Mustapha Toumi. Par ailleurs, le théâtre national algérien abritera, du 6 au 16 juillet, un festival du théâtre africain où seront présentées plusieurs pièces théâtrales, des ateliers de formation ainsi que des conférences sur la situation présente et à venir du 4ème art en Afrique.

Soif de culture

Près de 250 journalistes, africains et européens, sont attendus pour assurer la couverture médiatique de cet évènement international. Cette couverture sera également assurée par des journalistes en provenance des États-Unis et du Brésil, deux pays invités d’honneur de cette manifestation, compte tenu des relations historiques et l’héritage culturel qui lient ces deux pays au continent africain.

Pour permettre aux journalistes d’accomplir leur travail dans les meilleures conditions, quatre centres de presse ont été aménagés au Centre international de presse (CIP), au Club Frantz-Fanon de Riadh el-Feth, au palais des Expositions des Pins maritimes et enfin au niveau du village des Artistes de Zéralda.

Par ailleurs, pour de nombreuses personnalités africaines, ce festival est une occasion pour les Africains de consolider les liens de fraternité et de solidarité, mais aussi pour relancer la culture au niveau du continent. Pour le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Augustin Kouadio Komoe, le 2e Festival culturel panafricain d’Alger est une «chance» pour le continent de resserrer ses liens et une occasion pour faire renaître ses valeurs traditionnelles. «Quand je vois l’engouement des pays africains pour participer à cette manifestation culturelle continentale, je comprends la soif qui existe dans ces pays à se rencontrer plus souvent pour partager des expériences et essayer de faire avancer le continent», a-t-il dit à l’APS. De son côté, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping, a estimé que «c’est un festival extrêmement important et attendu par tout le continent car le premier festival s’était tenu il y a une quarantaine d’années (1969), et à cette époque, plusieurs pays d’Afrique n’étaient pas indépendants».
LF