Près de 45% des candidats au bac ont obtenu cette année le précieux sésame ouvrant la porte de l’université. Les résultats peuvent paraître modestes en comparaison avec ceux des deux dernières années, classés meilleurs crus depuis l’indépendance.
Le taux de réussite est en baisse de 9 points, mais les représentants du ministère de l’Education disent avoir une explication « logique » à cela. Le département de Boubekeur Benbouzid se montre globalement « satisfait » des résultats réalisés cette année.
« C’est un taux très satisfaisant au vu de la particularité du parcours scolaire de cette cohorte, qui est composée d’élèves de la dernière promotion de l’enseignement fondamental qui ont échoué au BEM de la session 2005 et non admis en première année secondaire », nous explique-t-on.
Le fait est qu’en raison de l’application de la réforme du système éducatif, les élèves des années 2005-2009 ne pouvaient redoubler la 3e année moyenne du nouveau programme. Le niveau des élèves serait ainsi plus faible que les années précédentes. « Il faut analyser le taux de manière globale. Le parcours de scolarité de cette cohorte est particulier. A titre exceptionnel ces élèves ont tous été autorisés à redoubler la 9e année fondamentale alors que la quasi-totalité d’entre eux avaient largement dépassé l’âge de la scolarité obligatoire.
Cette mesure, prise dans le sillage de la réforme a permis d’offrir une autre chance de réussite à ces élèves. Cette cohorte a dû drainer les redoublants de 1re AS en 2006, les redoublants de 2e AS en 2007 et les redoublants de 3e AS en 2008 », affirme une source proche du ministère de l’Education.
Les pression de Benbouzid écornées
Notre interlocuteur souligne que « l’accompagnement de ces élèves par le ministère de l’Education nationale, depuis la rentrée scolaire 2005/2006, en matière de remédiation pédagogique et de soutien scolaire leur a permis de combler les lacunes et de rattraper le retard accumulé ».
Les prévisions du ministre de l’Education – un taux de réussite supérieur à 55% – se retrouvent quelque peu écornées. Cette année, plus de 450 000 candidats ont planché sur les sujets du bac. La wilaya de Tizi Ouzou est en tête du classement avec près de 59% de réussite, suivie de Tipaza (54%) et Mascara (51%).
Les villes de Laghouat et de Djelfa sont toujours coincées à la dernière place du tableau. Il apparaît, au vu des résultats, qu’on réussit mieux dans les filières des langues étrangères (plus de 77% de réussite). Dans la filière lettres et philosophie, les résultats sont moins bons (à peine 33,7%).
Les candidats inscrits en sciences expérimentales ont réalisé, pour leur part, un score de 43,32%. Les performances des écoles privées ne semblent pas encore à la hauteur des aspirations. Elles ont réalisé, cette année, un taux de réussite d’à peine 26,.6%.
Pour le reste, les bacs se suivent et se ressemblent. Les filles sont toujours plus studieuses. Elles ont été 57,8% à obtenir le visa pour l’université contre 42% de garçons. L’attente du verdict avec stress et angoisse est désormais un rite obligatoire marquant le passage à la vie adulte. Aujourd’hui sera le jour le plus long pour les candidats.
Amel B.
(El watan)