De Washington
Les signaux vont tous dans le même sens.
Barack Obama veut obtenir la création d’un État palestinien d’ici la fin de son premier mandat.
Pour cela il est prêt à faire pression sur le gouvernement de Benjamin Netanyahu qui, pour l’instant, ne veut pas entendre parler d’une solution à deux États et qui ira le dire à Washington le 18 mai (son ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, le dira lui tout à l’heure à Bernard Kouchner et à Claude Guéant).
Le quotidien Haaretz a pris connaissance d’un télégramme confidentiel reçu à Tel Aviv qui relate une discussion entre le général Jones, le conseiller pour la sécurité d’Obama, et un ministre des Affaires étrangères d’un pays européen.
« La nouvelle administration va convaincre Israël de faire des compromis sur la question palestinienne, aurait dit Jones. Nous ne pousserons pas Israël sous les roues d’un bus, mais nous exercerons plus de pressions que nous l’avons fait sous Bush. »
Quelles pressions?
Jusqu’où Obama est-il prêt à aller?
Réduire l’aide à Israël? L’isoler diplomatiquement?
Personne ne le sait.
La tâche en tous cas sera difficile.
Hier matin devant l’AIPAC, le principal lobby pro-israélien qui tient sa conférence annuelle ces jours ci à Washington, même Shimon Peres n’a pas évoqué la création à terme d’un Etat palestinien.
Il a repris la phraséologie de Benjamin Netanyahu
Il a dit que « le peuple palestinien a le droit de se gouverner lui-même« , sans préciser ni la forme ni l’étendue de ce gouvernement.
Oui, même Shimon Peres.
Vincent Jauvert
Source: Nouvelobs