L’alliance des capitaux arabes et de la mécanique allemande devrait permettre à l’Algérie de réduire sa facture d’importations automobiles.
Le gouvernement algérien a conclu un accord avec le fonds d’investissement public d’Abou Dhabi, Aabar Investments, et cinq firmes allemandes (Man Ferrostaal, Daimler, Deutz, MTU Aero Engines Holding et Rheinmettal) pour produire jusqu’à 10 000 véhicules par an en Algérie d’ici 2010. L’accord prévoit la création de trois joint-ventures, basées à Ain Smara, Oued Hamimine et Tiaret, dont l’une produira des véhicules militaires Mercedes. Le coût de l’investissement serait de 720 millions de dollars, selon le journal Al-Rouaya Al Iqtissadia, citant le président d’Aabar, Khadem Al Qubaisi.
Voilà un certain temps que le gouvernement algérien cherche a réduire ses importations, notamment dans le secteur automobile. Car si le nombre de véhicules importés a tendance à baisser (153 292 sur ce premier semestre 2009 contre 171 277 sur la même période en 2008), en revanche, la valeur globale des véhicules importés se maintient à la hausse. La facture se monte à 142,234 milliards de dinars (environ 1,4 milliard €) pour le seul premier semestre 2009 (+ 11%). Le secteur automobile semble particulièrement visé par les investisseurs du Golfe. Qatar Holding, qui dépend du fonds souverain Qatar Investment Authority, vient d’annoncer sa prise de participation de 17% dans le groupe Wolkswagen et de 10% dans la firme Porsche, le tout pour un engagement global de 7 milliards de €.
(Les Afriques)