Le métro d'Alger réussit le test

Redaction

Un essai technique préparatoire du métro d’Alger a été effectué dimanche avec succès en présence du ministre des Transports, Amar Tou, de membres du gouvernement et de hauts responsables. Mise en marche vers 10h30, une rame du métro d’Alger comprenant six voitures, entièrement climatisées, a parcouru l’itinéraire reliant la station de la Grande poste (Alger-centre) à celle de Haï El Badr (Kouba) sur une distance de 9,5 km. En moins de 20 minutes. Les participants à cet essai technique ont pu constater l’état d’avancement de la réalisation des neuf stations que compte la ligne I du métro d’Alger ainsi que les ateliers de maintenance, sis à Bachdjerrah, dont une grande partie des travaux est déjà achevée. Il s’agit des stations de Aïssat Idir, Hamma, Jardin d’Essais, les Fusillés, la cité Amirouche, la cité Mer et Soleil et Haï El Badr. A cette occasion, les participants ont pu apprécier la qualité de réalisation et l’esthétique de ces stations dont les murs sont entièrement couverts d’une faïence d’un blanc éclatant et dotés d’un système central d’air conditionné et d’escaliers mécaniques à l’image des stations de métro des pays les plus développés. Auparavant, la délégation, composée également de membres du Parlement et de représentants de la société civile, avait visité le Poste de commande centralisée (PCC) considéré comme le cerveau du métro d’Alger car il sera chargé de la gestion et du contrôle des mouvements, de la position, de l’autorisation de mouvement et de l’itinéraire des trains.

Le Poste de commande

Le PCC est doté d’un système électronique des plus modernes au monde et qui permet, en cas de besoin, une conduite automatique des trains. «Ce système électronique, qui contrôle et gère à la fois les trains et les cellules d’énergie électrique, est le même que celui utilisé par le métro de New-York, Barcelone et récemment de Lausanne», ont précisé les responsables du projet. Le ministre des Transports a indiqué, dans une déclaration à la presse, que cet essai technique se veut une préparation à un essai commercial du métro d’Alger programmé avant la fin de l’année. Confirmant que le métro d’Alger sera «bien réceptionné cette année», M. Tou s’est félicité de l’état d’avancement de la réalisation de ce projet qui, a-t-il dit, «contribuera à solutionner les problèmes que connaît le transport public et à désengorger la capitale». M. Tou a également fait savoir que la formation des conducteurs du métro d’Alger a été lancée par le groupe français RATP qui sera chargé de la gestion au compte de l’Etat du métro d’Alger. Les techniciens de maintenance du métro et de ses équipements sont, quant à eux, encadrés par le groupe Siemens depuis fin 2008, a-t-il ajouté. Le ministre a indiqué, par ailleurs, que l’itinéraire initial du métro d’Alger connaîtra dans l’avenir des extensions vers d’autres quartiers de la capitale grâce aux infrastructures et au savoir-faire acquis dans ce domaine.

Des extensions

Il s’agit notamment de l’extension Haï El Badr-El Harrach, dont les travaux ont déjà commencé et sont bien avancés, et celle reliant Haï El Badr à Aïn Nadjaâ dont l’appel d’offre de réalisation sera lancé avant la fin de l’année. Des quartiers, tels que la Place des Martyrs, Bab Ezzouar, Chevalley, Dely Brahim et Chéraga, seront également desservis par le métro dans un proche avenir, selon le ministre. D’autre part, plus de 500 agents d’ordres ont été formés pour assurer la sécurité du métro d’Alger, selon le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, qui a pris part à cet essai technique. Il convient de rappeler que le projet avait connu une longue léthargie (quatorze années) et qu’il n’a dû sa renaissance qu’à la décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en 2003 de relancer sa réalisation.

M.A.Y.

Avec Le Financier