
Contacté dans la nuit de jeudi à vendredi, le Quai d’Orsay a refusé de confirmer cette opération militaire. « Je ne dispose d’aucun élément me permettant de commenter les informations de sites Internet espagnols », a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero. Selon Paris, les ravisseurs ont refusé jusqu’à présent tout contact avec les autorités françaises. « Depuis le début, nous sommes pleinement mobilisés pour faire libérer notre compatriote. Nous sommes aussi très préoccupés parce que nous n’avons pas reçu de demandes à ce jour des ravisseurs et que nous avons mené des efforts inlassables pour établir un contact auquel ces ravisseurs se sont refusés jusqu’à présent », a expliqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. La dernière preuve de vie relative à Michel Germaneau date de la mi-mai. Aqmi avait alors diffusé un enregistrement sonore et une photo de l’otage réclamant l’intervention du président français pour sa libération.
Madrid craint pour la sécurité des otages espagnols
En Mauritanie, on évoque avec prudence l’organisation d’une opération militaire visant une « base terroriste ». « L’opération qui visait une base des terroristes s’est terminée. Elle a permis de tuer et de blesser un certain nombre de terroristes armés, dans cette base située dans le désert et qui sert de refuge aux combattants terroristes de la nébuleuse d’Al-Qaeda au Maghreb islamique », a réagi une source officielle mauritanienne. Mais cette dernière n’a pas officiellement reconnu que l’armée mauritanienne avait mené une incursion sur le territoire du Mali voisin.
L’Aqmi a menacé, le 12 juillet, d’exécuter Michel Germaneau quinze jours plus tard si le gouvernement français ne se pliait pas d’ici là à ses exigences. L’Aqmi réclame en échange de son otage la libération de prisonniers et affirme que sa vie relève désormais de la responsabilité du président Nicolas Sarkozy.
Selon El Pais, le gouvernement espagnol a été informé de l’opération militaire juste avant son déclenchement et s’inquiète désormais pour la sécurité de deux otages espagnols censés être détenus par le même groupe. Albert Vilalta, 35 ans, et Roque Pascual, 50 ans, ont été enlevés en novembre 2009 en Mauritanie.
Le Point.fr




