L’homme qui parle, Richard Danzig, est un proche de Barack Obama.
Pendant la campagne électorale, il a été son conseiller pour la défense.
On dit que cet ancien secrétaire à la Marine remplacera Robert Gates au Pentagone quand celui-ci aura achevé le gros du retrait des troupes d’Irak.
En attendant, il est le directeur du Center for a New American Security, un think-tank dont sont issus nombre de nouveaux responsables de la Défense et du département d’Etat (dont les deux prédécesseurs de Danzig).
Ce matin, celui-ci était l’invité d’un petit déjeuner organisé par la revue Foreign Policy-édition française.
Interrogé sur le conflit israélo-palestinien et sur le rôle que Barack Obama entend jouer dans sa résolution, il a dit ceci de capital: « L’administration Obama ne va pas chercher à imposer la paix à Israël. Pas plus qu’elle ne cherchera à faire changer d’avis le gouvernement pakistanais dans l’affaire de la vallée de Swat. Ce n’est pas sa manière de faire.
Dans le conflit du Proche-Orient, il y a trois composantes principales: les Palestiniens, les Israéliens et les Américains. Il faut que les trois soient sur la même ligne. Comme pour ouvrir un cadenas à trois chiffres, il faut avoir les trois bons numéros. »
Concernant d’éventuelles frappes israéliennes sur l’Iran, il a déclaré que celles-ci lui paraissaient hautement « improbables », puisqu’elles nécessiteraient un accord de survol de la part des Etats-Unis et des livraisons de munitions spéciales également de Washington. Or la nouvelle administration n’a pas l’intention, à son avis, de donner son feu vert explicite ou implicite à une telle opération.
Vincent Jauvert
Source: Nouvelobs