Réception de la dernière rame du métro d'Alger

Redaction

La 14ème et dernière rame du métro d’Alger a été réceptionnée samedi, au port d’Alger, par l’Entreprise du métro d’Alger (EMA), en provenance de Barcelone (Espagne). Composée de six voitures d’une capacité totale de 1.200 passagers, soit quelque 200 passagers par voiture, cette rame a été débarquée du bateau «Teleghma» de la Compagnie nationale de navigation (CNAN) avant d’être acheminée vers le site de maintenance de l’EMA, à Bachdjarah. L’acquisition de ces 14 rames, fabriquées par le constructeur espagnol CAF (Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles) et dont la première a été réceptionnée fin septembre 2008, est destinée à la dotation de la première ligne du métro d’Alger reliant la Grande-Poste à Hai El Badr, a indiqué à l’APS le directeur général adjoint de l’EMA, Tayeb Zendaoui.

Une fois arrivée au site de maintenance de Bachdjarah, cette rame doit subir les mêmes essais techniques que ceux effectués sur les 13 autres rames et dont le coût est de quelque 8 millions d’euros chacune (plus de 800 millions de dinars), a précisé le même responsable. La mise en exploitation commerciale du métro d’Alger est prévue avant la fin 2009, a-t-il réaffirmé. S’agissant des extensions programmées par l’EMA, il a indiqué que les travaux relatifs à la ligne Haï El Badr-El Harrach ont été déjà entamés par un groupement franco-germano-italien. «Ce groupement travaille actuellement sur la construction d’un viaduc d’une longueur de 250 mètres enjambant le tunnel de Oued Ouchaïah vers El Harrach», a-t-il expliqué.

Les extensions

Quant à la deuxième extension, celle reliant la Grande poste vers la Place des Martyres, M. Zendaoui a affirmé qu’un groupement algéro-luso-brésilien a décroché le marché lié à cette partie et devra lancer les travaux une fois le visa de la Commission nationale des marchés accordé. D’une longueur initiale de 9,5 km, le projet du métro de la capitale devra desservir, sur dix stations, les communes de Bachdjarah, El Magharia, Hussein Dey, Sidi M’hamed et Alger-centre. La réalisation de cette première ligne a coûté 90 milliards de dinars, tandis que le financement des travaux d’extension se fera dans le cadre du prochain plan quinquennal pour la période 2010-2014, avait récemment affirmé le ministre des Transports, Amar Tou. La demande prévisionnelle moyenne de transport par métro est estimée en heure de pointe à 21.000 passagers/heure dans le sens Place des Martyrs-Haï El Badr, avant d’atteindre par la suite les 40.000 voyageurs/heure. Le trafic devrait atteindre, à terme, les 150 millions de voyageurs par an, selon l’EMA. La réalisation de ce projet avait été décidée dans les débuts des années 80 mais sa mise en œuvre avait été suspendue, voire totalement mise à l’arrêt par la suite faute de ressources financières, avant d’être relancée à la faveur des programmes d’investissements publics engagés par les pouvoirs publics dans le cadre du Plan de Soutien à la Relance Economique 2000-2005 et du Plan Complémentaire de Soutien à la Croissance 2005-2009, rappelle-t-on.

Avec Le Financier