
Booster les échanges
Les relations économiques entre l’Algérie et la Malaisie sont peu développées. Le volume des échanges commerciaux est insignifiant et le commun des Algériens ne connaît de ce pays que les meubles importés à des prix concurrentiels. Il y a, cependant, une volonté des deux pays d’aller au-delà de cette vision. L’Algérie souhaite diversifier ses partenaires en se tournant vers la zone où les échanges sont essentiellement en dollars afin de réduire le montant de ses importations et réduire sa dépendance de la zone euro pour ne plus souffrir de la disparité entre la monnaie unique européenne et le billet vert américain. Des pays comme la Malaisie sont tout indiqués pour réussir cette conversion qui permettra au pays d’économiser quelques devises et d’épargner à sa trésorerie un déficit budgétaire.
L’ambassadeur de la Malaisie a, dans ce sillage, annoncé dans les colonnes d’un confrère qu’une délégation d’hommes d’affaires malaisiens est d’ailleurs programmée pour le mois d’octobre prochain à Alger et sera très probablement présidée par le ministre du Commerce. «Beaucoup d’hommes d’affaires ont exprimé le souhait de connaître les potentialités économiques de l’Algérie et vont donc venir prospecter les possibilités de rendre palpable cet élan que nous voulons encourager pour la promotion des échanges», avait-il souligné en encourageant l’Algérie à ne pas s’intéresser uniquement au dragon chinois. Autre signe du rapprochement entre les deux pays, la Malaisie a participé, pour la première fois, à la dernière Foire internationale d’Alger. L’Algérie devrait, par ailleurs, s’inspirer de l’expérience malaisienne qui a réussi à devenir une destination privilégiée des investisseurs étrangers directs et à développer un tissu industriel assez étoffé. Selon les organisations internationales, ce pays comptait, il y a à peine quelques décennies, un taux de 50% de pauvres mais elle n’a guère actuellement que 5%. Un exemple à suivre.
Y.I.
Avec Le Financier




