
A l’exception de la Libye vers laquelle les exportations ont reculé de 25%, tous les autres marchés d’Afrique ont enregistré des croissances à deux chiffres. Selon des estimations patronales, il existe près de 700 marchés informels en Algérie alimentés en grande partie par l’importation de produits contrefaits provenant de Dubaï. Port de commerce de la route des Indes, Dubaï, surnommée «Venise du golfe», est une ville en plein essor. Bâtie sur un désert, Dubaï est aujourd’hui connue comme une plaque tournante du commerce mondial grâce aux zones franches et aux facilitations accordées aux investisseurs asiatiques. L’émirat a mis les bouchées doubles pour encourager les investisseurs à travers la mise en place dès septembre 2004 d’un Centre financier mondial devenu rapidement un pôle du système financier mondial.
Des accords
218 entreprises de services financiers s’y sont installées en 4 ans. Sur 130 gérants d’actifs, 64 ont un centre de décision aux Emirats. Selon les dernières estimations, le commerce représente près de 20% du produit intérieur brut de Dubaï. Cette progression des exportations de Dubaï inquiètent les organisations patronales algériennes qui accusent ouvertement l’émirat d’inonder le pays par des produits contrefaits chinois et indiens. Il est à noter que l’Algérie et les Émirats arabes unis ont signé récemment un mémorandum d’entente relatif à la conversion en investissements de la dette algérienne contractée auprès de ce pays. Cette opération de conversion porte sur un montant de l’ordre de 333 millions de dollars. La signature de ce document «permet aux investisseurs habilités par le gouvernement de l’Émirat d’Abu-Dhabi d’augmenter le volume des investissements émiratis en Algérie». Les Emirats arabes unis ont investi 40 milliards de dollars en Algérie. Les investissements ont été consentis dans divers secteurs, a-t-il été signalé. Les échanges commerciaux entre l’Algérie et ce pays du Golfe progressent très lentement avec une hausse de 7% enregistrée ces cinq dernières années. Durant l’année 2008, les exportations algériennes vers les EAU ont atteint 83 millions de dollars contre des importations de 56 millions de dollars.
B.M.
Avec Le Financier




