L’ancien patron d’Air Algérie se bat pour un titre de séjour

En avril, il est placé en garde à vue avec sa famille par la police aux frontières. Son épouse qui avait décroché un CDI en tant qu’aide à domicile ne peux plus travailler faute de papiers en règle. Son bulletin de paie lui est toutefois envoyé tous les mois avec un salaire de zéro euro. « Malgré les promesses d’embauche de la société de mon épouse, nos attaches familiales en France, mon dossier médical sérieux et de nombreux appuis dont un parrainage, l’administration et la justice ne veulent toujours rien savoir », se désespère, Mourad Foudala.
Dernièrement, le tribunal administratif a confirmé l’arrêté préfectoral visant à lui refuser le renouvellement de son titre de séjour. Motif : « Pas de contrat de travail, pas de carte. »
« J’ai fait appel de cette décision », dit-il. Aujourd’hui, « cette affaire nous ronge. La police peut revenir à tout moment. Mais je ne me cache pas, nous ne sommes pas des délinquants. » Pour prouver encore une fois son attachement à la culture française, l’ancien directeur d’Air Algérie s’est inscrit à la fac de lettres et prépare pour septembre un mémoire sur l’écrivain et dramaturge Corneille. « France, as-tu du cœur ? »
Espoir ?
Contactée à propos de cette affaire longue et délicate, la préfecture indique « qu’une solution » pourrait être proposée rapidement à Mourad Foudala, son épouse et son fils mineur. « Un aménagement de statut » pourrait ainsi permettre à cette famille de résider en France, après plus de deux ans de combat et plusieurs obligations à quitter le territoire français (OQTF).
Source: La Dépêche




